Cinq archipels nommés Désir…

Tuamotou, Marquises, Australes, Gambier, Îles de la Société. Ce quinté, aussi étendu que l’Europe, forme le territoire français le plus vaste d’outre-mer. Même si des avions relient les archipels entre eux, un voyage en Polynésie ne permet pas de les découvrir tous. Il faudra revenir ! En attendant, voici leurs signes distinctifs, parce que chacun est une destination à part entière…

Iles de la Société, Kia Ora (Bienvenue) au Fenua (Territoire)
C’est la porte d’entrée de la Polynésie française. Là atterrissent les avions long-courrier venus d’Europe (22 h de vol), des Etats-Unis, d’Asie et d’Océanie. Ils se posent sur l’aéroport international de Faa’a, situé près de Papeete, capitale du territoire polynésien, sur l’île de Tahiti. Souvent, c’est aussi par cet aéroport que les passagers transitent pour s’envoler vers les quatre autres archipels. Même s’il existe quelques vols directs inter-archipels sans passer par Tahiti.

Bref, impossible d’éviter les îles de la Société. Les 9 îles majeures se signalent par leur relief montagneux d’origine volcanique, entouré, pour certaines, d’un lagon. Il est d’autant plus difficile d’oublier ce territoire qu’il abrite certains spots touristiques les plus remarquables de la destination. Il y a Tahiti, bien sûr, poumon économique. La plus grande île de Polynésie offre sa capitale Papeete aux shopping addicts, aux clubbeurs et aux fans de street art, ainsi que son intérieur montagneux aux randonneurs, telle la vallée de la Papenoo. C’est aussi à Papeete que l’on pourra assister à un grand spectacle de danse traditionnelle (‘ori Tahiti), lors d’une fête ou d’une représentation.

A quelques coups de rames de Tahiti, Moorea (16 000 habitants) est l’île enchanteresse. Des pitons montagneux verdoyants, des cascades, des jardins d’hibiscus, des fleurs et des fruits à profusions, un lagon bleu… on y va pour plonger, naviguer, découvrir les villages et leur artisanat, marcher en altitude, randonner à cheval ou crapahuter en 4X4. On peut bien sûr y séjourner.

Les îles de la Société, ce sont aussi Bora Bora (voir sous ce lien notre précédent article) et ses hôtels de luxe, Maupiti l’atoll secret où l’on peut observer les raies mantas (hébergement en petite hôtellerie familiale), Taha’a « l’île vanille », Huahine et ses forêts sauvages doublées de plages blanches et de cultures fruitières, Raiatea l’île sacrée… et la célèbre Tetiaora, l’île de Marlon Brando et son désormais célèbre hôtel… The Brando.

Iles Tuamotu, et les atolls devinrent rois !
A 1h de vol environ au nord-est de Tahiti, les îles Tuamotu sont un archipel éclaté de 77 atolls, étendu sur 1 500 km et plus de 2 millions de km². Vous aimez la plongée sous-marine, les dîners pieds dans l’eau, les poissons grillés dégustés sur un motu (îlot isolé du récif corallien) ? Cap sur cet archipel de terres émergées où un homme debout constitue le plus souvent (excepté les cocotiers) le point culminant de l’île !

L’île star est Rangiroa, second plus grand atoll au monde. Un village de 2 600 habitants (avec collège !) où l’on croise autant de plongeurs et de snorkellers que d’autochtones. 180 km d’océan entourent le lagon, refuge d’une incroyable faune aquatique (requins, raies, grands dauphins, carangues et des millions de poissons multicolores). A voir aussi, des fermes perlières et un domaine… viticole (vin de corail).
Les hôtels Kia Ora Resort & Spa et Maitai, ainsi que la pension Raira Lagon promettent un séjour idyllique.

Ceux qui ont du temps iront évidemment inspecter plus profondément l’archipel. Tikehau, à l’est de Rangiroa, est un plus petit lagon, à l’état pur. Là évoluent thons, barracudas, tortues marines… Pour la communauté de pêcheurs qui l’habite, c’est la « maison d’un monde tranquille ». Cousteau lui-même l’avait décrit comme étant l’atoll « le plus poissonneux des Tuamotu ». Le tout à des années-lumière de l’agitation de Tahiti. Un hôtel abritera votre robinsonnade : le Tikehau Pearl Beach Resort.

Fakarava est à voir aussi. Autre atoll, c’est une réserve de biosphère classée par l’UNESCO. On tombera sous le charme de sa vie quotidienne, avec ses églises de corail, ses petits commerces et ses splendides bougainvilliers. Le peintre Matisse était amoureux de l’île et l’on dit même que c’est ici qu’il « inventa » son célèbre bleu Matisse...

Les explorateurs penseront également à aller à Manihi pour ses perles huitrières, Anaa pour son lagon vert émeraude, Mataiva pour ses piscines naturelles et Reao pour son isolement jusqu’au-boutiste…

Iles Marquises, souvenirs bohêmes…
Oui, les souvenirs sont inévitables à l’évocation de cet archipel situé à l’extrême nord de la Polynésie française, à 3h30 de vol et 1 500 km de Papeete. Souvenirs de Jacques Brel et de Paul Gauguin, évidemment, hôtes d’honneur d’Hiva Oa dont ils sont tombés éperdument amoureux.

Un coup de foudre logique, tant il est vrai que ces îles inspirent la paix et la grâce. Des levers de soleil inoubliables, des lumières magiques, des vallées profondes d’un vert intense, des montagnes émergeant de la brume, s’il existe un paradis sur Terre…. bref, vous connaissez la suite…

Hiva Oa, bien sûr, sera une sorte de pèlerinage, sur la trace des deux artistes dont les tombes font face à la baie de Taooa, au cimetière du Calvaire. Des parcelles agricoles fertiles, une nature omniprésente, des plages de sable noir, des falaises et des reliefs volcaniques accidentés, des cascades (Vaio), des sites archéologiques (tiki)… ainsi vont Hiva Oa et les autres îles Marquises, montagneuses à s’en étourdir l’esprit.

On pourrait détailler ici chaque île de l’archipel, cette « terre des Hommes » où l’âme fait corps avec la nature. Mais on préfère vous laisser libre de sonder leur psyché, histoire de laisser votre conscience s’accorder à leur rythme. Depuis Hiva Oa ou Nuku Hiva (et son très bel hôtel Keikhanui Lodge), vous « divaguerez », en excursion, vers l’une des 10 autres îles, Ua Pou (colonnes basaltiques), Tahuata (artisanat sur os et bois rose), Ua Huka (chevaux sauvages), Fatu Hiva (Baie des Vierges, une des plus belles pages du monde…). Marquises, le Graal d’une vie… 

Iles Australes, vous avez dit bout du monde ?
A près de 600 km au sud de Tahiti, les Australes ne répondent plus tout à fait à l’image que l’on se fait d’îles tropicales. Le climat frais exige d’emporter un lainage ! Composé de sept îles montagneuses, dont cinq seulement sont habitées, elles sont connues pour leur production agricole et leurs vestiges archéologiques, entre vallées encaissées et hauts plateaux.

On s’y rend aussi pour observer les baleines à bosse, qui viennent mettre bas d’août à octobre autour de l’île de Rurutu. Mais également pour apprécier une nature à l’état brut, entre plages de sable blanc et sommets majestueux, accessibles grâce à des sentiers aériens inoubliables. On y vient enfin pour profiter de la convivialité légendaire des habitants et de leur artisanat de tissage (tapis, couvertures, chapeaux..), sans oublier une agriculture prodigue (ananas, litchis, café, taro, mangues, bananes…).

Ceux qui ont la possibilité d’aller à Tubuia, la plus grande île, se rappelleront, au-delà des champs de lys, que les « révoltés du Bounty » essayèrent de s’installer ici, en construisant le fort George. A Raivavae, île intacte, les habitants ont développé un concept d’écotourisme, accueillant les voyageurs de façon simple. A Rimatara, enfin, les vrais passionnés d’écologie iront essayer d’apercevoir le Lori de Khul, un oiseau coloré magnifique, l’un des plus rares au monde.

Iles Gambier, « oubliées » de tous…
Ou presque ! Isolé, à 1 600 km au sud-est des Tuamotu et au nord-ouest des îles britanniques Pitcairn, cet archipel est le moins peuplé de la Polynésie française. A peine 1 000 habitants vivent dans les quatre îles montagneuses qui se partagent le même lagon : Mangareva, Akamaru, Aukena et Taravai.

Mangareva est desservie par un avion d’Air Tahiti, qui s’y pose depuis Papeete deux fois par semaine, après 4h de vol. Ile montagneuse, elle conserve un style de vie traditionnel et fonde une partie de son économie sur l’industrie perlière. Son catholicisme fervent lui vaut de posséder beaucoup d’églises, dont certaines bâties en pierre de corail. A Rikitea se trouve ainsi la plus grande cathédrale de Polynésie, Saint-Michel (1848) !

Le lagon, lui, secret et éloigné, est sans doute le plus beau de toute la Polynésie, entouré de sommets verdoyants. Une raison toute trouvée pour oser pousser jusqu’à cet archipel des confins.

Dernière mise à jour : 20/12/2024

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