Une île sport !

La Guadeloupe, sportive et dynamique

Comment faire le buzz et entretenir une image touristique punchy ? En multipliant les événements sportifs. C’est le pari de la Guadeloupe : saturer l’année de rendez-vous festifs pour imposer une image dynamique et braquer les regards sur la destination. Une stratégie payante puisque les médias relaient ces événements et que les touristes adhèrent, au point parfois de faire coïncider leurs vacances avec les dates des manifestations.
 

Alors que l’été approche, ces rendez-vous se multiplient. Fin mars, il y a eu le 7ème Open de Tennis, à Grande-Terre, un tournoi ATP doté de 100 000 US dollars de gains qui a vu la victoire du Serbe Dusan Lajovic. L’île a aussi organisé du 31 mars au 8 avril le Guadarun, 19ème édition d’une épreuve de raid-aventure passant par les cinq îles de la Guadeloupe (Basse-Terre, Grande-Terre, Marie-Galante, Les Saintes, La Désirade). Une course-marathon d’une centaine de kilomètres associant des raiders venus du monde entier et des coureurs locaux, à travers des paysages époustouflants. A côté, le Koh-Lanta de Denis Brogniard fait figure d’aimable divertissement pour urbains en mal de sensations…

Le rendez-vous des athlètes

Le meeting international d’athlétisme de la Grande Caraïbe Région Guadeloupe propose sa 13ème édition le 12 mai prochain, à Baie-Mahault. On sait ce que la France doit à ses athlètes guadeloupéens, les Roger Bambuck, Marie-Jo Pérec, Patricia Girard, Christine Aron, Muriel Hurtis… Sans parler de Teddy Riner ou du footballeur Thierry Henry. Ce meeting, loin d’être un petit rendez-vous de juniors locaux, a rejoint le circuit Pro-Athlé Tour en 2016. Il a vu passer des stars comme Usain Bolt, Allen Johnson, Leslie Jones, Ladji Doucouré, Asafa Powell, Maurice Green… Une rencontre de très haut niveau soutenue notamment par la Conseil régional et Air Caraïbes qui, cette année encore, devrait réjouir les 5 000 spectateurs présents.

Envie de sensations plus fortes ? Cap sur le Karujet, du 10 au 13 mai, à Basse-Terre. Cette course inscrite au championnat du monde de jetski offshore, dont c’est la 21ème édition cette année, est réputée hyper exigeante. Certains la considèrent comme la plus difficile au monde, du fait d’épreuves organisées à la fois côté Atlantique et Caraïbes, avec des houles et des courants marins différents qui exigent un pilotage complet. Au large de la plage de Viard, à Petit-Bourg, 10 étapes d’un parcours de plus de 600 km verront s’affronter les 100 meilleurs pilotes nationaux et internationaux dont, pour la première fois, des compétiteurs du Moyen-Orient. Les marques représentées sont les mêmes qu’en compétition moto : Yamaha, Kawasaki, auxquelles s’ajoute le spécialiste Sea-Doo.

Et puisque l’on parle d’audience et d’attractivité, quelques chiffres : 45 000 personnes viennent chaque année du monde entier assister depuis la plage de Viard au show des pilotes, dans une ambiance populaire et festive aux allures de salon nautique. Peu connus du grand public, les stars mondiales de la discipline seront là : Teddy Pons et Jean-Bruno Pastorello (champions du monde 2011), Marc Forbin (vainqueur en 2013), les Américains Chris Mac Cluggage et Graig Warner…

Une destination pour les passionnés de golf

Bien plus policé apparaît en comparaison l’Open de golf de Saint-François. Cette année, du 31 mai au 2 juin, se tient la 8ème édition d’une épreuve devenue elle aussi un rendez-vous sportif majeur en Guadeloupe. Sur le parcours de 18 trous dessiné par le célèbre architecte Robert Trent-Jones (près de 500 parcours réalisés dans le monde à travers 35 pays !), le tournoi offre un cadre de jeu exceptionnel, au sud-est de Grande-Terre.

L’open est une étape de l’Alps Tour, un tournoi professionnel considéré par les joueurs français comme l’antichambre de l’European Tour, soit la « Ligue 1 » du golf européen. Doté de 43 000 € de prix, il accueille une centaine de joueurs essentiellement issus de l’Hexagone mais aussi des putters-drivers Suisses, Autrichiens, Belges, Italiens… Saint-François est la seule étape de l’Alps Tour organisée outre-mer. Remporté l’an dernier par le Français Thomas Elissalde, ce tournoi parrainé à cette occasion par l’ancien footballeur et désormais golfeur Alain Boghossian, est considéré comme le premier open professionnel de haut niveau des Antilles. Toujours dans le souci de drainer du public, l’accès à la compétition est gratuit.

Voguer sur la Route du Rhum

Nous sommes aux Caraïbes, aussi est-il difficile de ne pas parler de voile ! Après la Transat AG2R La Mondiale qui verra s’affronter les navigateurs à partir du 22 avril sur la traversée Concarneau-Saint-Barthélémy (autre course « antillaise » de renom), l’automne 2018 mettra à l’épreuve les meilleurs skippers mondiaux sur la désormais mythique Route du Rhum, la « reine des transatlantiques en solitaire ». Partis de Saint-Malo le 4 novembre, les premiers devraient rejoindre « l’île papillon » dès le 12 novembre. Et le vainqueur sera probablement parmi les cinq skippers embarqués sur un bateau de la classe Ultime, la plus rapide. Soit Thomas Coville, Armel Le Cleac’h, François Gabart, Sébastien Josse ou Francis Joyon.

L’édition fête cette année ses 40 ans et a pour le coup exceptionnellement porté le nombre de participants à 120 bateaux, face à l’afflux de demandes. Rappelons que pour cette course soutenue par Air Caraïbes, l’édition 2014 avait été riche en émotions. Loïck Peyron l’avait emporté à Pointe-à-Pitre en bouclant les 3 542 miles du parcours en 7 jours 15 heures 8 minutes et 32 secondes, nouveau record. Les retombées médiatiques de l’événement, avec des dizaines d’heures de TV et des milliers d’articles de presse, ajoutées au succès populaire en Guadeloupe, le prouvent : faire le buzz fortifie l’image de la destination et motive les touristes à s’y rendre.


Dernière mise à jour : 20/12/2024

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