Les sites à voir absolument à La Désirade

On dit Iles de la Guadeloupe parce que, justement, il y en a plusieurs ! Mais celle qui reste la plus méconnue est sans conteste La Désirade. L’île au nom aguicheur, posée en éclaireur sur l’Atlantique, est une parfaite amante pour les fans d’insolite et de tranquillité. La preuve ? Lisez la suite !

→ La Désirade accueille environ 80 000 personnes par an, c’est la moins visitée des îles de la Guadeloupe. L’immense majorité s’y rend en excursion pour la journée. C’est aussi la première île tropicale qu’aperçoivent les concurrents de la Route du Rhum.

→ Tournée vers l’Atlantique et ses alizés, l’île de 11 km de long sur 2 km de large recense 1 700 habitants. On aperçoit son plateau tabulaire depuis la Pointe des Châteaux, sur Grande Terre. On y vient en bateau depuis Saint-François, en 30-40 mn (départ tôt le matin et retour vers 16h-17h). Conseil : louer un scooter à l’arrivée, pour circuler en toute liberté.

Beauséjour

Le village principal de l’île organise chaque année le 16 août la Fête des Marins. Ne manquez pas la procession des habitants portant une statue de la Vierge, accompagnée de la maquette d’un bateau, L’Etoile de Mer. Le curé du village conduit ce pèlerinage émouvant en l’honneur des marins disparus. Pour la détente, cap sur la plage du bourg ou la plage Fifi, bien ombragée. Un conseil, valable sur toute l’île : ne pas toucher, ni s’abriter en cas de pluie, sous les mancenilliers : la sève de ces arbres à feuilles vertes est toxique et provoque des brûlures. Des panneaux préviennent généralement les visiteurs. En cas de doute, s’abstenir ! C’est le seul danger de La Désirade.

Plage du Souffleur

plage du souffleur

Il y a peu de plages à La Désirade. Mais celle-ci, entre Beauséjour (où accostent les bateaux depuis Grande Terre) et Baie-Mahault, il ne faut pas la rater ! Du sable clair, des cocotiers, un espace pour pique-niquer… elle est parfaite pour la pause-déjeuner et la baignade. En prime, c’est là que sont basés la plupart des pêcheurs de l’île. La Désirade abrite en effet la communauté de marins professionnels la plus importante de Guadeloupe. « L’identité de La Désirade, c’est la mer ! », nous avait un jour affirmé l’ancien maire de l’île, Emmanuel Robin. Incontournable.

Baie-Mahault

Voilà le village du bout du monde ! Rien d’extra côté patrimoine mais une atmosphère, avec des restaurants, une épicerie... Au bas des bungalows des Flots Bleus, rejoignez la plage de Petite-Rivière. Christophe Colomb y aurait accosté en 1493, lors de son deuxième voyage. A l’est du village, vous verrez les restes d’une léproserie, avec un petit cimetière marin où sont inhumés des religieux dévoués aux lépreux. Au début du 18ème s., ces malades furent exilés à La Désirade. Plus tard, on y enverra les enfants rebelles de la Guadeloupe et même de France. De là à dire que La Désirade n’est peuplée que de descendants de lépreux et de délinquants… « Ici, même après la mort, la vie est belle », avait poétisé notre chauffeur, en passant devant le cimetière et ses tombes colorées. Ambiance ! A voir aussi : les ruines d’une cotonnerie, qui fonctionna après la guerre 14-18.

La Pointe Doublé

C’est le cap ultime, tout à l’est. Au-delà ? L’immensité océane ! Sur ce morceau de côte rocheuse aux faux airs de Bretagne, vous croiserez des iguanes, alanguis entre rocaille et broussaille. Le site est classé réserve nationale à caractère géologique depuis 2011. 62 ha d’affleurements volcaniques (des coulées de basalte), constituent le substrat rocheux le plus ancien des Petites Antilles. L’intérêt de la pointe Doublé, c’est aussi la vieille station météo, délaissée depuis les années 1970. Le point le plus près entre la Guadeloupe et l’Afrique ! Idéalement placée pour observer les éventuels cyclones… c’est aussi là qu’on voit le mieux arriver les voiliers de la Route du Rhum. La station a été construite par Ali Tur, architecte français d’origine tunisienne mandaté dans les années 1930 pour reconstruire la Guadeloupe, après l’ouragan dévastateur de 1928. Comme quoi les cyclones ne datent pas d’hier…

Pointe des Colibris

A l’extrémité ouest de l’île, c’est ici que furent exilés les enfants « indignes » de la République. Soit les prémices du peuplement de La Désirade, avec les lépreux. Très joli site, à la fois rocheux et verdoyant. La plage des Colibris est entièrement recouverte de coquillages.

La chapelle du Calvaire

Notre coup de cœur à La Désirade ! Il faut grimper (à pied ou par la route) jusqu’à cet édifice tout blanc, tout bleu, dominant Beauséjour et le port. Vue exceptionnelle sur le versant sud de l’île et la mer. La table d’orientation permet de se repérer. L’autel de la chapelle a été fabriqué dans du bois de poirier. De là, on peut rejoindre le chemin de la Montagne rejoignant Baie-Mahault par la crête. A plus de 200 m d’altitude, des ouvertures sur la gauche livrent les secrets de la côte nord, abrupte, inhabitée et absolument sauvage. La Désirade possède encore des mystères !

Les îles de la Petite Terre

Entre Grande Terre et La Désirade, il y a un micro-archipel, la Petite-Terre. Deux îlets, Terre de Haut et Terre de Bas, forment une Réserve naturelle. Le décor ? Un lagon, des plages, une cocoteraie et un phare, l’un des plus anciens de Guadeloupe (1840). On meurt d’envie de débarquer sur ce mini éden où mouillent des voiliers. Si vous louez un bateau ayant une autorisation pour s’y rendre (la plupart sont à Saint-François), c’est possible. Idem si vous optez pour une excursion organisée par un prestataire (Awak, Paradoxe Croisières…). Mais réservez, car le nombre de touristes quotidiens est limité. Et interdit d’y jeter l’ancre ! Au menu : le phare ; un petit sentier terrestre ; la plage ; du snorkelling… L’archipel abrite des milliers d’iguanes antillais (jusqu’à 1m 60, inoffensifs !), des Bernard l’Ermite et deux espèces de lézards, le Scinque et l’Anolis. Dans les airs, le sucrier à ventre jaune et l’huitrier d’Amérique, des oiseaux sédentaires. Il y a aussi des migrateurs, comme la petite sterne ou le coulicou à bec jaune, visibles de novembre à mai. Côté mer, une flopée de tortues imbriquées et vertes, des grands dauphins (pas faciles à observer), des poissons tropicaux et des petits requins citrons gentils tout plein…


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Dernière mise à jour : 20/12/2024

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