
Les 6 choses à ne pas rater aux Îles Marquises
Six, comme le nombre d’îles principales de cet archipel polynésien, associé comme nul autre à l’idéal tropical. Une destination de rêve et le « voyage d’une vie » pour tous les amoureux d’exotisme. Afin d’en profiter sans regret, voici les sites et les activités à voir et à faire absolument, de Fatu Hiva à Nuku Hiva.
1. Rendre hommage à Jacques Brel et à Paul Gauguin
Il faudra pour cela mettre le cap sur Hiva Oa, une île de toute façon incontournable dans le périple marquisien. Le peintre Paul Gauguin y jette son dévolu en 1901, dans sa recherche d’un « monde parfait » préservé des dérives de l’Occident. Il y peint le décor naturel et les habitants, tableaux qui le rendront célèbres après sa mort, deux ans plus tard sur l’île. On ira visiter le Centre Culturel Paul Gauguin, à Atuona, et son exposition permanente sur les œuvres de l’artiste, ainsi que la Maison du Jouir, où il habita. Sa tombe trône dans le cimetière du village. Jacques Brel est l’autre personnalité culte des Îles Marquises.
Débarquant sur l’archipel en 1975, il en tombe amoureux, s’installe à Hiva Oa et y vivra 3 ans. Sa maison a été détruite selon ses vœux, car il ne voulait pas qu’elle devienne un lieu de mémoire mais il possible d’aller à l’Espace Jacques Brel, à Atunoa. Il contient des souvenirs de la vie du chanteur sur l’île dont son célèbre petit avion, Jojo, avec lequel il emmenait ses amis visiter ces îles qu’il aimait tant. Sa tombe se trouve aussi dans le cimetière d’Atunoa.
2. Découvrir les trésors d’Hiva Oa
Hormis l’hommage à rendre à ces deux artistes, Hiva Oa mérite 3 jours pour apprécier tous ses charmes. Première étape au village d’Atuona. La petite « capitale » de l’île dévoile à travers ses boutiques la diversité de l’artisanat et de la production locales, pareu (paréos) aux motifs marquisiens, tiki miniatures, miels… L’après-midi, en admirant le plus haut sommet de l’île, le mont Temetiu (1213 m), cap sur la plage d’Atunoa, devant laquelle trône la sculpture du « tiki penseur ».
A Hiva Oa, l’aventure commence à l’intérieur. Des guides accompagnent des randonnées ou organisent des sorties à cheval, une tradition des Îles Marquises. A pied, on pourra s’immerger dans la sauvage vallée de Hanaiapa. A cheval, plus d’une dizaine de parcours conduisent au cœur des montagnes, le long des crêtes ou en sous-bois. Côté culture, les sites incontournables à découvrir en 4x4 sont Pekekea et ses deux grands tikis, Lipona et ses gigantesques tikis Takai (2,45 m) et Makai i Taua Pepe (en position horizontale) et la vallée de Taaoa, où s’abrite le centre cérémoniel Upeke et son grand tohua. Une île complète !
3. S’immerger dans la nature et la culture à Nuku Hiva
A 3h15 de vol de Tahiti, Nuku Hiva, l’île habitée des Marquises la plus au nord de l’archipel, mérite absolument le voyage. Pour la beauté de ses paysages. Pour les traces indélébiles de sa culture ancestrale. Nuku Hiva, où trône l’exotique et si marquisien hôtel Nuku Hiva by Pearl Resorts (16 bungalows avec vue premium), ce sont d’abord des panoramas. La deuxième plus grande île de Polynésie française après Tahiti offre une diversité de décors somptueux : montagnes verdoyantes (pics, crêtes et falaises) ; plages de sable noir ; baies splendides (Anaho) ; cascades (dont celle de Vaipo, 350 m de haut) ; et vallées luxuriantes (Hakaui, Aakapa).
Depuis le village de Taiohae, à pied, à deux-roues, en véhicule ou à cheval, on découvrira la culture polynésienne sur cette île connue aussi pour la sculpture sur bois et le tatouage. A voir : la vallée de Hatiheu et ses tohua (esplanades), tikis et pétroglyphes. S’y trouve le site de Kamuihei, avec ses paepae (plates-formes d’habitation) et me’ae (lieux de cultes). A vor aussi : le site dédié au chef Hikokua et son vaste tohua rectangulaire. Pas étonnant que l’île et l’archipel soient classés depuis 2024 au patrimoine mondial par l’UNESCO.
4. S’extasier devant les fonds sous-marins
Peu exploitées, les eaux des Îles Marquises sont considérées parmi les dernières zones marines sauvages de la planète. Riches en plancton, elles attirent de nombreuses espèces. Tout bénéfice pour les snorkeleurs et les plongeurs ! A Nuku Hiva, les eaux « territoriales » offrent une diversité de sites passionnante. Sans récifs coralliens, les bas-fonds abondent en faune pélagique, requins-marteaux, raies manta, léopard, pastenagues et marbrées, ailerons blancs, dauphins… Grottes, cavités et tombants feront aussi le bonheur des plongeurs confirmés.
Avec son centre de plongée réputé, Marquises Diving, Hiva Oa est aussi appréciée pour ses plateaux coralliens et ses grottes profondément immergées. Deux sites font en particulier référence : Le Point Kiuku et Le Rabot. Le premier emmène les plongeurs au dessus de grottes sous-marines où se complaisent mérous, raies manta et rascasses « volantes », évoluant parmi une forêt de coquillages. Le second site est réservé aux plongeurs expérimentés de niveau 3. Jusqu’à près de 30 m, les cavités abritent des colonies de murènes et des nudibranches multicolores.

5. S’offrir une expérience Robinson à Ua Pou
Si les Marquises, ce sont pour vous ces îles « désertes » dressées de pitons verdoyants et de versants plongeant dans le Pacifique ourlé de plages de sable noir, alors direction Ua Pou ! Ces images mentales seront confortées. « Perdue » entre Hiva Oa et Nuku Hiva, cette île promet des paysages spectaculaires, combinés à une atmosphère sereine, loin des foules. Idéal pour un break au bout du monde. Côté géographie, Ua Pou est célèbre pour ses pitons basaltiques. En marquisien, Ua Pou signifie d’ailleurs piliers.
L’île compte 12 pitons, hauts de plusieurs centaines de mètres. Des tours en 4x4 permettent de les approcher. Une des randonnées les plus courues, à faire avec un guide, mène au pied du piton de Poumaka, haut lieu de légendes marquisiennes. Des balades sont aussi possibles le long des côtes. Des pitons aux roches, il n’y a qu’un pas. Ua Pou est ainsi connue pour ses pierres fleuries qui, une fois polies, font apparaître des motifs de fleurs. Le lieu où les artisans vont les ramasser est la vallée de Hoihoi. Une sortie à compléter par la visite du village de Hakahau, son centre culturel et son marché artisanal.

6. Explorer en bateau les autres îles « isolées »
S’imprégner du mana, le fameux esprit polynésien, c’est aussi naviguer entre les îles, seule façon de mesurer l’immensité du territoire et son lien indéfectible avec la mer. Oublions Eiao et Hatutu, à l’extrême nord-ouest, inhabitées. Et parlons de trois autres îles où il fait bon débarquer, Ua Huka, Tahuata et Fatu Hiva. La première, 40 km à l’est de Nuku Hiva, possède un atout concurrentiel unique aux Marquises : ses chevaux sauvages ! Ils divaguent en liberté sur cette île au relief volcanique, différente des autres par son décor en partie aride. Cela lui vaut d’accueillir une faune endémique, comme le lori ultramarin ou le monarque iphis, et une immense collection d’agrumes, abritée dans l’arboretum de Papua Keikaha.
A quelques encablures de Hiva Oa, Tahuata est la plus petite île habitée des Marquises. Un écrin très montagneux réputé pour ses récifs coralliens, appréciés des plongeurs. Fatu Hiva, l’île la plus au sud-ouest de l’archipel, surgit comme un mirage dans l’immensité du Pacifique. L’explorateur norvégien Thor Heyerdhal y avait débarqué, en 1937. Fatu Hiva correspond, elle aussi, à l’idée de « paradis sur terre » que l’on se fait des Marquises.
Dernière mise à jour : 22/07/2025
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