Sri Lanka : Les 10 sites incontournables du « Triangle Culturel »

Visiter cette région du centre de l’île, c’est découvrir les immenses vestiges laissés par d’anciennes civilisations. De cet héritage vieux de 2 500 ans, il reste des bouddhas géants, des temples d’or, des sanctuaires ruinés… et l’incroyable profusion artistique d’une île hautement spirituelle, au milieu d’une nature sauvage. Un cœur vibrant, à parcourir lors d’un itinéraire d’une semaine ou plus entre Anurâdhapura, Polonnaruwa et Kandy.

1. Anurâdhapura, dévotion religieuse

Pendant plus de 1 300 ans, cette ville de 60 000 habitants du centre-nord fut la plus grande cité de Ceylan. Elle reste l’un des berceaux du bouddhisme cinghalais. Tout y respire le passé, entre vieux palais et sanctuaires, bassins et dagobas…

Capitale de l’île de sa fondation jusqu’au 11ème s., Anurâdhapura, successivement dirigée par 119 rois, reste une cité à la spiritualité forte. Sa ferveur est symbolisée par l’arbre sacré de Sri Maha Bodhi, branche de l’arbre originel où le Bouddha aurait atteint, il y a 25 siècles, l’illumination.

A voir aussi : le temple Isurumuniya (1er temple rupestre du Sri Lanka) ; les vestiges du palais de Bronze (1 600 colonnes) ; le dagoba du monastère Jetavana et son stupa parmi les plus grands du monde (120 m de haut, bâti avec 100 millions de briques !) ; le musée archéologique… Autant de lieux fréquentés par les sri-lankais, dans une atmosphère recueillie poignante.

2. Sigirîya, la forteresse d’un roi parano

Attention, grand site ! Construit par le roi Kassapa au 5ème s., le palais de la montagne du Lion se dresse en haut d’un bloc rocheux de 200 m de haut. Cette ancienne ville fortifiée, lieu fabuleux redécouvert au 19ème s. par un Anglais au milieu de la jungle, est l’un des sites les mieux préservés du 1er millénaire sri-lankais. Le sommet du rocher, accessible par un escalier de 600 marches taillé dans la pierre, conduit aux restes de la forteresse royale.

Une fois en haut, on imagine aisément la vie de cour qui y régnait il y a plus de mille ans : les bâtiments administratifs, les jardins royaux, le trône de pierre et son bassin… le tout dominant un paysage de jungle infinie. En grimpant l’escalier, n’oubliez pas d’admirer les peintures représentant de splendides jeunes femmes. Nymphes des eaux ? Créatures célestes ? Courtisanes royales ? A vous de décider…

3. Polonnâruwâ, cité perdue de la jungle

Voici encore un site incomparable. A l’est de Sigirîya, la vieille ville de Polonnâruwâ, au bord d’un lac, fut la capitale des rois cinghalais de la dynastie Chola, du 11ème au 13ème s. Conséquence : elle regorge de monuments archéologiques, statues géantes, ruines de temples et de palais, sanctuaires… Le tout au milieu des macaques à toques, qui servirent de modèles pour « Le royaume des singes », le film de Disney.

L’ensemble est classé au Patrimoine mondial par l’UNESCO. C’est bien le moins si l’on considère la valeur patrimoniale immense des trois bouddhas (dont un de 18 m de haut), de la statue de Parakrama Bahu, des quatre statues taillées dans le roc de Kalu Gal Vihara, des fresques de Tivanka House, de la Terrasse de la Dent, des ruines du palais royal... A pied ou à vélo, on déambule, ébahi, devant la profusion de vestiges de ce royaume disparu.

4. Dambulla, un monastère troglodyte

En plein centre du pays, la route entre Polonnâruwâ et Kandy passe par Dambulla. Arrêt obligatoire ! Pas pour la ville, qui offre peu d’intérêt. Mais pour le rocher-falaise culminant à près de 200 m, hôte d’un complexe monastique troglodyte d’une incroyable beauté. Imaginez : sur plusieurs dizaines de mètres de long, en dessous de la barre de granit, un sanctuaire blanc fait corps avec la roche. C’est le Temple d’Or. Il a été bâti après que le roi Valagambahu, chassé du trône en 103 avant J.-C., s’y soit réfugié.

Accessible après une marche d’une vingtaine de minutes, le site déroule cinq sanctuaires troglodytes et plus de 150 statues de bouddhas. Ils sont agrémentés de fresques et de décorations d’or et d’argent. Classé au patrimoine mondial de l’UNESCO, c’est le complexe de grottes-sanctuaires le mieux préservé du Sri Lanka. Un conseil : allez-y tôt le matin ou le soir, pour éviter la foule et la chaleur.

5. Kandy et le bouddhisme triomphant

Cœur du Triangle Culturel, Kandy ravira les adeptes d’atmosphère religieuse. Car ici se trouve le Temple de la Dent, un sanctuaire qui abriterait une canine du Bouddha… Autant dire que la ferveur est maximale dans ce temple bordé d’un lac artificiel où défilent à longueur d’année des pèlerins vêtus de blanc, portant des fleurs de lotus ou de frangipaniers.

La capitale du bouddhisme cinghalais a beaucoup à offrir. Un centre-ville animé, avec des échoppes d’épices, de thés, de fruits et d’autres commerces en tous genres. Des spectacles de danses traditionnels. Des centres de soins ayurvédiques disséminés dans les collines verdoyantes alentour. Des jardins (dont celui du temple de la Dent) où les fidèles prient et se reposent. Bref, une ambiance vivante et un lieu sacré pour les Sri-Lankais… qui laisse tout sauf insensible.

6. Pinnawela, l’éléphant roi

L’éléphant est l’emblème du Sri Lanka et de la religion bouddhiste mais sa survie est menacée. Le défrichement forestier et les abattages sauvages ont réduit sa population. L’orphelinat de Pinnawela remplit donc une fonction vitale et tente de protéger ceux qui ont perdu père et mère. Créé par le gouvernement sri-lankais il y a plus de 40 ans, le centre accueille une centaine de pachydermes. Nourris et soignés, les animaux vivent en paix.

Les touristes comme les sri-lankais viennent nombreux assister aux évolutions de ces géants de la nature, à leurs repas, aux jeux dans la prairie et aux bains dans la rivière Ma Oye. Parmi les animaux recueillis, certains sont des bébés éléphanteaux retrouvés blessés ou abandonnés. Des naissances sont parfois enregistrées. Pinnawela, un lieu de visite à ne pas manquer.

7. Peradeniya, au royaume du jardin botanique

Près de Kandy, voici le plus grand jardin botanique du Sri Lanka et l’un des plus beaux du continent asiatique. Normal, il s’agit d’un jardin royal. Son origine remonte au 14ème s., mais il fut développé au 18ème s sous le règne du souverain Kirti Sri puis sous celui de Rajadhi Rajasirighe, qui résidait parfois à Peradeniya. Le jardin bénéficie d’un climat de moyenne altitude et déploie une profusion de plantes tropicales et aromatiques, d’orchidées et de palmiers, le tout dans une boucle de la rivière Mahaweli.

Embelli sous l’occupation anglaise, ses 60 ha offrent une balade végétale rafraîchissante au milieu des arbres dits « à boulets de canon », des bambous XXL, des arbres à saucisses ou à caoutchouc. A voir aussi : les splendides figuiers de Java et l’allée de palmiers royaux, plantée en 1950.

8. Nuwara Eliya, le « petit village anglais »

A 1 200 m d’altitude, cette « station climatique » a prospéré au 19ème s. grâce aux Anglais, qui en firent un lieu de villégiature. Son climat frais et pluvieux, son brouillard fréquent rappelaient-il des souvenirs aux citoyens de sa Gracieuse Majesté ? Toujours est-il que la cité, cernée par les forêts et déployée au pied du mont Pidurutalagala, a conservé un petit air britannique très plaisant.

L’autre intérêt de Nuwara Eliya est sa situation géographique. Elle est à l’épicentre de la zone de culture du « thé de Ceylan », apprécié partout dans le monde pour ses saveurs subtiles. Autour de la ville, les collines sont recouvertes de plantations et d’ateliers de transformation, dont la visite constitue un point d’orgue lors d’un voyage au Sri Lanka.

9. Yala National Park, « léopard land »…

Au sud-est de l’île, près de l’Océan Indien, ce parc est le deuxième plus grand du pays et attire toute l’année de nombreux visiteurs. Ce n’est que justice puisqu’il est l’un de ceux qui abrite le plus d’animaux, à commencer par les léopards, dont la densité est l’une des plus fortes au monde. On y croise aussi des éléphants, des cerfs, des sangliers, des sambars, des buffles, des pangolins, des singes… et plus de 200 espèces d’oiseaux. Il est aussi un refuge pour les reptiles, parmi lesquels deux espèces endémiques de crocodiles.

En 4X4, des safaris de 2 à 3h, le matin ou en fin d’après-midi, sont proposés aux touristes afin d’aller à la rencontre de cette faune. La plupart s’effectuent dans le premier des 5 blocs du parc, le plus réputé grâce à sa forte concentration d’animaux. Une plongée brute et sauvage dans la nature sri-lankaise.

10. Réserve de Sinharaja, la forêt au firmament

A mi-chemin entre Galle et Ratnapura, au sud-ouest de l’île, cette réserve forestière est considérée comme l’un des habitats naturels les plus denses et les mieux préservés du Sri Lanka. La succession de vallées et de montagnes constitue un écosystème tellement remarquable qu’il était déjà mentionné au… 14ème s., dans les récits de l’explorateur d’origine berbère Ibn Battuta.

Déclaré réserve de biosphère en 1978, puis classée en 1989 au patrimoine mondial par l’UNESCO, la réserve de Sinharaja cache dans ses 11 000 hectares plus de 300 espèces d’animaux, parmi lesquels des léopards, et 130 sortes d’oiseaux, dont 33 endémiques de l’île. La découverte de ce trésor de nature s’effectue à pied, en compagnie de guides spécialisés.

Dernière mise à jour : 20/12/2024

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